La nature


Introduction

Programme jour par jour

Logement et logistique

Les gens

La nature

L'album photo

Les liens


La seconde quinzaine de novembre correspond au début de la saison des pluies. Concrètement, la montée des températures (42,9° fut le maximum enregistré à l'ombre, vers 15 heures) fut interrompue certaines après-midis par des orages, accompagnés de brèves mais fortes averses. 
Tout bénéfice pour la végétation, qui renaît de façon spectaculaire...


Les mammifères, concentrés jusque-là autour des rares points d'eau subsistants, commencent à se disperser, ce qui rend leur recherche plus aléatoire. Plus tard dans la saison pluvieuse, les herbes hautes les cacheront à la vue, ce qui explique pourquoi décembre-avril est la période creuse pour les safaris classiques
...


Par contre, c'est la pleine saison de nidification pour la plupart des oiseaux...

Suite 



La seconde quinzaine de novembre correspond au début de la saison des pluies. Concrètement, la montée des températures (42,9° fut le maximum enregistré à l'ombre, vers 15 heures) fut interrompue certaines après-midis par des orages, accompagnés de brèves mais fortes averses. 
Tout bénéfice pour la végétation, qui renaît de façon spectaculaire. Ainsi, les paysages traversés ne furent jamais dépourvus de verdure, principalement au niveau du feuillage des arbres et arbustes. Sur le sol sablonneux fleurissaient souvent des rampants. Nos randonnées pédestres furent accompagnées par l'odeur de la sauge sauvage, omniprésente.

       


L'arrivée des pluies est aussi le signal de sortie pour de nombreux insectes : des bousiers (dung beetle) aux Spider hunting wasps en passant par les libellules, leur taille est impressionnante. Et nous resterons marqués par les stridulations assourdissantes des Christmas beetles à certains endroits !

Grâce aux conseils de précaution, aucun incident à  déplorer, ni par un scorpion (pas vu), ni avec un serpent (un seul serpent, un python, vu de tout le voyage) ou à cause d'une piqûre d'insecte. Et les moustiques furent les grands absents les premiers jours, puis demeurèrent supportables les soirs et petits matins durant la suite du voyage.

Haut


Les mammifères, concentrés jusque-là autour des rares points d'eau subsistants, commencent à se disperser, ce qui rend leur recherche plus aléatoire. Plus tard dans la saison pluvieuse, les herbes hautes les cacheront à la vue, ce qui explique pourquoi décembre-avril est la période creuse pour les safaris classiques
.
De tous les endroits visités, Moremi fut selon moi le plus riche en grande faune : de grands groupes d'herbivores (impalas, zèbres, ...) y étaient visibles. C'est aussi à Moremi que l'on dénicha le seul guépard du voyage, grâce à l'opiniâtreté et la bonne vue de notre guide.
Chobe nous a marqué par ses grands troupeaux d'éléphants, Savuti par sa sécheresse entraînant une désertion par beaucoup d'animaux, Linyanti nous a permis de rencontrer un troupeau d'une centaine de buffles, Moremi s'est révélée la réserve la plus riche et les environs du camp Nxabega dans le delta de l'Okavango ont présenté des paysages et une végétation différents des autres endroits.

                    

Lions, éléphants, girafes et hippopotames n'ont jamais manqué. Le discret léopard a été trouvé à Chobe et à Moremi. Nous n'avons par contre pas rencontré de lycaons.

Toute cette faune est habituée aux véhicules et se laisse approcher de près, car la silhouette humaine n'est pas reconnaissable tant qu'elle fait corps avec la jeep. Il en va tout autrement quand on tente d'approcher les animaux à pied, la distance de fuite est alors beaucoup plus grande.

Contrairement au Kenya où j'ai encore le souvenir d'un malheureux guépard encerclé par 10 véhicules, nous n'avons pas souffert au Botswana de surfréquentation touristique.

Haut



Si la fin novembre n'est pas la période idéale pour l'observation des mammifères, c'est une bonne saison pour partir à la recherche des oiseaux. Les migrateurs européens sont tous présents, les migrateurs interafricains reviennent pour nicher et se mêlent aux résidents. Quantité d'hirondelles rustiques et de martinets noirs "de chez nous" peuplaient les airs, tandis que les limicoles nord-européens (combattants, chevaliers sylvains notamment) arpentaient les berges des cours d'eau.

La savane arbustive résonnait des trilles du martin-chasseur du Sénégal (woodland kingfisher) fraîchement arrivé, un bon indicateur du début de l'été, tandis que les nuits étaient transpercées des sifflets puissants de l'outarde houppette (red-crested korhaan).

      

Certaines espèces ou certains groupes étaient omniprésents, comme les calaos, les tourterelles et les francolins, ces derniers particulièrement bruyants au petit matin (pas besoin de réveil !). Hérons et aigrettes ont aussi été observés partout où il y avait de l'eau, tandis que le jacana à poitrine dorée est la poule d'eau locale.

Même si cette expédition n'avait pas un but proprement ornithologique au départ, il faut bien dire que l'avifaune a compensé la rareté des mammifères à certains moments. Observer un groupe d'autruches, d'outardes Kori ou un couple de jabirus d'Afrique vaut bien le spectacle de lions dévorant un zèbre... Bien sûr, étant le seul ornitho du groupe, difficile d'arrêter tout le monde pour identifier une cisticole ou une alouette. Logique donc que la liste des 215 espéces rencontrées ne comporte que fort peu d'oiseaux de petite taille ("little brown birds"). Le repos du midi au camp ne m'a par ailleurs pas permis beaucoup d'observations de ce type, toute vie étant paralysée par la chaleur. J'ai retrouvé avec plaisir au Botswana une majorité d'espèces déjà contactées lors de mes deux voyages en Afrique du Sud, mais j'ai aussi pu "cocher" des spécialités comme l'aigrette vineuse (slaty egret), le crabier à ventre roux (rufous-bellied heron), le bec-en-ciseaux d'Afrique (African skimmer), la caille arlequin (Harlequin quail) ou la rare grue caronculée (wattled crane).

Petite déception : à ce moment de l'année, il n'y a apparemment pas de tisserins nicheurs.

Et une surprise agréable : Joseph, notre guide, avait une très bonne connaissance de l'avifaune, y compris des cris et chants.

Bref, j'ai réussi à faire d'un safari "ordinaire" un voyage ornithologique.


Haut