Une semaine
d’ornithologie à
Fuerteventura en janvier 1998
Soleil, vent,
cailloux, sable et...
oiseaux !
Vol
:
réservé via RCI
travel. Ticket Sunair à 8420 BEF ttc mentionnant Sobelair comme
compagnie. En
réalité, départ (en retard) sur Virgin Express
(avion rempli au 1/3 seulement,
sièges serrés, snack misérable, système
d’informations en vol ne fonctionnant
pas) et retour de nuit sur Sabena (place pour les jambes, repas froid
correct
et vol éclair en 3h 25 !)
Logement
: échange
RCI
à la résidence Dunas
Club à la pointe de Corralejo, seule résidence disponible
à l’échange à cette
période. Travaux partout autour de la résidence.
Appartement une chambre mais
deux salles de bain, cuisine partielle et 2 balcons donnant sur la cour
intérieure
avec la piscine et le bar. Puanteur des égouts. Magasin (choix
très limité),
restaurant, piscine, salle de fitness et terrain de squash (pas
utilisés).
Charges à payer pour la consommation d’eau et
d’électricité (800 pesetas/jour).
Welcome pack, contenant de la nourriture de base, à
l’arrivée suite à une
demande par fax la veille. La situation de la résidence
n’est pas des
meilleures quant aux abords immédiats mais est quand même
préférable à une
localisation dans la pointe sud de l’île, bondée de
touristes. Par ailleurs,
les sites intéressants pour les oiseaux sont plus facilement
accessibles depuis
Corralejo.
Voiture de location : une
Renault Clio 1.2
de Avis réservée via RCI travel
en même temps que le vol. Prix : 9700 pesetas. Il y aurait eu
moyen d’obtenir
sur place la même chose 2000 BEF moins cher mais la
réservation avec le vol a
l’avantage de ne pas perdre de temps. La prise en charge et la
remise de la
voiture à l’aéroport se font en quelques minutes.
Nous avons parcouru environ
1300 kilomètres en 7 jours. L’essence est bon
marché (20 BEF le litre pour la
sans plomb).
Nourriture
: petit
déjeuner pris dans notre
appartement avec des produits achetés au magasin du coin.
Dîner pris en route
dans des restaurants espagnols. Souper le plus souvent pris dans notre
appartement. Aller au restaurant ne coûte pas cher si l’on
compare avec les
prix pratiqués chez nous. Une sole géante, nettement plus
grande que celles que
l’on trouve généralement chez nous, ne coûte
que 300 BEF au restaurant ! Les
produits locaux sont essentiellement issus de la pêche (poissons
et fruits de
mer), mis à part les pommes de terre à la canarienne et
le fromage de chèvre.
Beaucoup d’ail dans les préparations. Nous avons
particulièrement apprécié les
restaurants typiques (dont un sur la plage de Caleta de Fueste et un au
bord de
la mer à Los Molinos, où nous sommes chaque fois
allés 2 fois). Choix limité à
quelques poissons ou gambas ou coquillages, pas de carte Visa, mais
saveur des
produits, cadre et prix sympathiques.
Météo
: dans
l’ensemble, beau et chaud
(mais pas trop). Brise marine tempérant la chaleur. Vent
très fort les deux
derniers jours et même quelques gouttes de pluie le jour du
départ. L’île est
parfois couverte d’une brume marine que le vent ne dissipe pas.
Minima :
14°/Maxima : 25°. Même lorsque le ciel paraît
complètement bouché le matin, il
peut faire grand soleil à midi.
En
cette
période de l’année, le
soleil se lève vers 7 heures 30 et se couche vers 18 heures 25.
Coût
: moins de
25 000 BEF
par personne
tout compris (vol, voiture, logement RCI, nourriture, taxi
aéroport...)
Sites visités
: en
réalité, nous avons
parcouru quasi toutes les routes recouvertes de l’île et
beaucoup de pistes.
Notre guide était une compilation de rapports de voyages
d’ornithologues
anglais qui avaient visité Fuerteventura il y a une dizaine
d’année (réf. DBTRS
CF 1). Sur place, nous avons rencontré un ornithologue anglais
qui, lui,
disposait d’une meilleure compilation, constituée de
rapports récents, et avait
été commandée chez S. Whitehouse (FBIS) en
Angleterre. La carte Hildebrand
achetée à Namur s’est révélée
ne pas toujours correspondre à la réalité sur le
terrain, tant pour les routes/pistes que pour les noms des
localités/hameaux.
L’île
n’est pas petite et les
distances Nord-Sud sont importantes (plus de 100 km). Comparée
à Tenerife,
Fuerteventura est beaucoup plus aride, monotone quant au paysages, mais
aussi
beaucoup plus sauvage. Et c’est ce qui fait son charme. Les deux
centres
touristiques où sont massés les touristes sont Corralejo
au nord et Morro Jable
(Jandia) au Sud. 90% des touristes (en majorité des Allemands,
puis des anglais
et des scandinaves) viennent pour les plages. Le centre de
l’île, plus
montagneux et donc (un peu) plus vert, est intéressant. Il
n’a a quasi pas
d’arbres sur Fuerteventura, si ce n’est quelques palmiers
dans le fond des
barrancos qui retiennent suffisamment l’eau. Nous n’avons
rencontré sur place
qu’un ou deux ornithologues.
Jour par jour
:
- samedi
3 janvier :
arrivée
à l’aéroport vers 21
heures 15 après plus de 4 heures de vol et une escale à
Arrecife (Lanzarote).
Prise en charge de la voiture de location et route dans le noir vers
Corralejo
(50 km environ). Installation à résidence.
- dimanche
4 janvier :
promenade et
observations à la
plage de rochers de la pointe de Corralejo, devant la résidence.
Limicoles...
promenade dans le port et en bordure de plage. Dîner poissons
à la terrasse
d’un restaurant. Avec la voiture, nous explorons les environs,
notamment les
fameuses dunes de sable au sud de Corralejo. Site protégé
en théorie mais
surfréquenté par des touristes qui n’y voient
qu’une grande arrière-plage.
Courvites isabelle. Retour à la résidence vers 18 heures
pour une réunion
d’information.
- lundi
5 janvier :
Seconde promenade
dans les
dunes de Corralejo, cette fois avant l’arrivée des
touristes et avec le soleil
dans le dos. On recherche l’outarde houbara et on trouve des
alouettes
pispolettes, la pie-grièche grise, la fauvette à lunettes
et le percnoptère.
Ensuite, exploration du fameux (d’après les rapports de
1989) Barranco de
l’aéroport, site principal pour le traquet
endémique des Canaries. Barranco à
présent sans beaucoup d’intérêt suite
à d’importants travaux de carrière dans
sa première partie. Repas poisson dans un petit restaurant de
plage à Caleta de
Fueste. Route plein sud et découverte des plages de Jandia,
haut-lieu du
tourisme de masse sur Fuerteventura. Cela fait penser à Playa de
las Americas à
Tenerife; nous ne sortons même pas de la voiture. Retour au
bercail par
l’intérieur pour varier. Beaux paysages sous le soleil
couchant.
- mardi
6 janvier :
Recherche fructueuse
de
l’outarde houbara près de Tindaya : un ex. traverse la
route devant la voiture
et se laisse observer et filmer à environ 10 mètres ! Une
chance unique qui ne
se représentera pas durant la suite du séjour.
Deuxième site visité (toujours
d’après les indications fournies dans les rapports) : le
réservoir de Los
Molinos, que nous atteignons par le sud-est après avoir
garé la voiture dans un
élevage de chèvres au bout d’une piste. C’est
l’endroit où il reste encore le
plus d’eau douce sur l’île. Casarcas, martinet
unicolore, 2 outardes levées,
limicoles, foulques... Repas pris en bord de mer à
l’embouchure du Barranco
dans un bled appelé Los Molinos. Quelques maisons, dont 2 petits
restaurants où
l’on mange à l’extérieur. Très
sympathique. Après 15 heures, visite d’un site
renseigné en 1988 comme propice aux courvites. A peine
avons-nous engagé la
voiture sur la piste, que 5 courvites apparaissent à 15
mètres ! Fin de la
journée
au phare de Toston,
sur la côte est.
- mercredi
7 janvier :
Visite du site de
Las Salinas
puis du Barranco de la Torre, d’abord près de son
embouchure. Très bel endroit,
avec encore de la végétation, même si les mares
sont à sec. Nous y découvrons
notamment notre premier couple de tarier des Canaries. Repas de midi
dans un
restaurant pour touristes qui organise aussi des balades à dos
de dromadaire.
Nous mangeons dans une tente berbère ! Exploration de la
deuxième partie du
barranco, où il reste encore un peu d’eau. Fauvettes
mélanocéphales, à lunettes
et tariers des Canaries en abondance. Retour vers Corralejo par les
routes de
montagne de l’intérieur, avec arrêt à Vega
del Rio de Palma, où se situe le
réservoir de las Penitas, quasi à sec. Poules
d’eau, perdrix gambras à l’envol
et belles vues sous le soleil couchant.
- jeudi
8 janvier :
programme
perturbé par
l’obligation de confirmer le vol retour en plein milieu de
journée.
Observations sur le rivage à la pointe de Corralejo (roselins
gitagines,
limicoles) puis route vers Mattoral et Pozzo negro, village en bord de
mer près
d’un champ de lave noire. Baignade dans les vagues sur
l’une des grandes plages
au sud de Corralejo. Repas frugal à la résidence et
départ pour Betancuria, le
village le plus typique de l’île (ou plutôt celui qui
est le mieux entretenu
pour les touristes). Arrêt au point de vue (payant) dominant tout
le centre de
l’île. De là-haut, nous localisons un point
d’eau près de Betancuria. Nous nous
y rendons (Casarcas). Visite rapide de Betancuria et retour à
Corralejo
(perdrix gambras en route). Souper poisson en terrasse dans un
restaurant près
du port.
- vendredi
9 janvier :
tous les sites
renseignés dans
les rapports ayant déjà été visités,
nous roulons un peu sans but. Piste vers
Majanicho. Puis retour au réservoir de Los Molinos, mais en
l’abordant en
voiture par le Nord. Nous y rencontrons un jeune ornithologue anglais
accompagné de sa petite amie et échangeons des
informations. Parmi les foulques
se trouve une femelle de canard siffleur, qui s’avérera
plus tard être un
siffleur d’Amérique (dixit Tony Clark). Dîner
à nouveau au restaurant de plage
de Los Molinos, sous un vent qui emporte tout. Arrêt entre
Tindaya et Vallebron
puis retour à Las Dunas.
- samedi
10 janvier :
jour du
départ. Le vol est à
21 heures, ce qui nous laisse la journée entière pour de
dernières
observations; vent fort et ciel totalement couvert le matin,
s’éclaircissant
vers midi. Route vers Agua Verdes, côte rocheuse et falaises
à l’est puis arrêt
à Betancuria. Tour à pied dans le village envahi par les
touristes (puisqu’ils
ne sont pas à la plage à cause du temps !).
Deuxième visite au réservoir de La
Penitas. Une mésange bleue (race endémique) chante
à tue tête devant nous. Nous
y retrouvons notre ornitho anglais. Cap sur notre restaurant sur la
plage de
Caleta de Fueste pour le repas de midi : des gambas à
l’ail et une grande sole.
Le patron nous offre un digestif. Dernières explorations avant
le retour : Las
Playitas, Gran Tarajal. Vers 17 heures, nous nous arrêtons
près du Barranco de
la Torre pour nous changer et finir les valises. Remise de la voiture
à
l’aéroport, enregistrement des bagages à 19 h 15 et
envol à 21 h, avec un quart
d’heure d’avance sur l’horaire. Arrivée
à Zaventem à 1h 30 locale, après un vol
express en 3 h 25.
Conclusion : une
semaine réussie à tous points de vue. Beaux paysages,
bons repas de poissons,
pas de problèmes. Quant aux oiseaux, ils sont rares et fort
dispersés, si bien
qu’il faut disposer de bonnes informations et de patience pour
les dénicher.
Mais cela vaut la peine à cause d’espèces
intéressantes comme l’outarde
houbara, le courvite isabelle, le tarier des Canaries,... Voir une
cinquantaine
d’espèces en une semaine d’hiver est
dèjà un petit exploit.
Une
semaine est suffisante pour explorer l’île de fond en
comble. Plus aurait été
lassant. Question : au vu des barrancos à sec, quand pleut-il
sur cette île ?
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